Nos randonnées et nos week-ends en 1986

Au lac des Rouges Truites

Samedi 8 mars :       C’est en fin d’après-midi que nous arrivons au chalet du lac des Rouges Truites. Pour les « filles », les beaux lits en bois superposés sont encastrés dans une petite chambre où on peut à peine se mouvoir. Quant aux « garçons » ils ont un peu plus de place.

Dimanche 9 mars : Chacun est impatient d’essayer les pistes de ski. Les premiers rodages s’accompagnent de quelques chutes spectaculaires mais sans incident. L’après-midi nous faisons une courte promenade à skis, pour nous retrouver dans une crêperie de Saint-Laurent, de quoi reprendre des forces pour le lendemain.

 

Mercredi 12 mars : C’est le jour « J » pour une randonnée à ski de 15km pour les « moyens » et 20km pour les « forts ». Après une montée assez longue, nous arrivons à une cabane préalablement chauffée par un responsable du centre. Après le dîner, plus nous montons, plus nous découvrons un paysage splendide où la forêt et l’horizon se mêlent dans une féérie blanche. Le soir, les gens d’ici nous font découvrir leur pays au fil d’un montage de dias.

Jeudi 13 mars :       Le moniteur nous propose une matinée semi-sportive, semi-culturelle. Nous partons en ski de fond visiter la fromagerie qui fabrique le célèbre « Comté » et une ferme d’élevage d’une soixantaine de vaches. L’après-midi, les « moyens » profitent du soleil pour suivre un cours de ski, les plus « forts » se risquent sur une piste difficile. Le soir, c’est la marche aux flambeaux, on est tous entraînés à y participer, de gré ou de force.

Lundi 10 mars : Ça y est ! Le moniteur est là ! Il fait froid : aïe, les pieds et les mains. Ils ne sont pas pressés ces moniteurs : 10h déjà ! On s’attend, on s’encourage, on rit et on tombe beaucoup ! Les repas de midi sont copieux et fort arrosés. L’après-midi est libre. Les uns vont skier, les autres vont découvrir le pays à pied. Le soir, au chalet, nous recevons une leçon de fartage.

Mardi 11 mars : Le soleil commence à nous réchauffer. On nous apprend l’art de descendre sans bâtons, ce qui n’est pas évident car l’atterrissage est plutôt horizontal. L’après-midi nous poursuivons notre entrainement : gare à la descente aux trois bosses qui nous fait chaque fois tomber. La soirée se passe tranquillement aves des jeux, des tricots et bien sûr des discutions.

Vendredi 14 mars : Le matin, découverte des villages voisins en skiant dans la poudreuse. L’après-midi, une piste de ski de 6km pour les uns, du footing pour les autres. Les skieurs rencontrent une descente assez impressionnante, qui se termine sans chute. Le soir, après l’apéritif, c’est fondue ou raclette. C’est fini, le moniteur arrive et après avoir entrainé les dames vers la vaisselle, il les entraine dans des rocks qui n’arrêtent pas. Dans le dortoir de « filles », cours de gym, l’eau tombe du plafond : ambiance !

Samedi 15 mars : C’est déjà le jour du retour. Après les adieux, chacun reprend la route vers la Belgique.


Le séjour au lac des Rouges Truites, ce fut d’abord ce retour à la nature sauvage et glaciale, ce besoin de la maîtriser, la joie de retrouver son équilibre sur les planches, joie d’autant plus grande que partagée.

Sept visages rouges au pays des montagnes pâles

(Les Dolomites de refuges en refuges)

Mardi 8 juillet : Journée 7 sur 7 : 7 randonneurs sur le chemin n°7, qui descend rapidement vers le refuge Pederü. La fin de la descente est très rude, et nous pouvons admirer l’agilité des conducteurs des taxis 4x4 qui mènent les gens aux refuges avoisinants. La montée vers le refuge Fanès est plus sage. Jo commence la traduction d’un texte sur la culture latine, dont il nous donnera un résumé chaque jour.

Vendredi 11 juillet : Nous montons au refuge Nuvolau où nous devons normalement loger. Mais vu l’heure, nous décidons, à contre cœur, de raccourcir la balade et de loger au refuge Piazza. Nous arrivons tôt. Pendant que certains font un petit tour, d’autres profitent de l’unique baignoire pour se baigner. L’ambiance est très bonne, et Jo a d’excellents contacts avec le personnel.

Dimanche 6 juillet : C’est sous la pluie que nous arrivons dans ce site merveilleux qu’est le lac de Braies, enchâssé au fond d’un cirque aux falaises vertigineuses. Ne nous étendons pas sur l’hôtel : en décadence ! N’empêche, le souper fut joyeux et nous découvrîmes un des vices cachés de Jo : les gâteaux.

Lundi 7 juillet : Après le petit-déjeuner nous partons, qui le sac léger, qui le cœur léger, le soleil retrouvé. Forte montée pour quitter le lac qui met nos poumons à forte épreuve. Mais le site est tellement grandiose que nous en oublions notre fatigue. L’après-midi, nous rencontrons déjà notre premier bouquetin et quelques hermines. Nous arrivons vers 16h au refuge Sennès, en pleines transformations. Après le souper, nous admirons le Remeda Rossa flamboyant sous les rayons du soleil couchant.

 

Mercredi 9 juillet : C’est un beau chemin dans les alpages qui nous mène au cœur du massif du Kreuztopfel. Montée rapide et facile vers la Forcella di Lago (2430m), puis descente raide et très glissante vers le lac Lagazoui. Au refuge du même nom, surprise, il n’y a pas de douches, mais bien de l’apfelstrudel… on se console comme on peut ! Le refuge, un véritable nid d’aigle (à2728m) nous offre une vue fantastique sur les Dolomites, que seul le ciel couvert limite.

Jeudi 10 juillet : Le lendemain, sous un ciel dégagé, nous découvrons ces géants de plus de 3000m d’altitude. Nous dinons au refuge de Dibona et logeons au refuge Scoiattoli.


Samedi 12 juillet : Traversée de magnifiques d’alpages entourés de parois vertigineuses. Le temps, toujours beau le matin, se bouche de plus en plus. Nous dînons rapidement et arrivons dans le brouillard au refuge Citta di Fiume. Certains repartent à la découverte et rentrent juste avant l’orage. Au souper, nous n’aurons pas une indigestion, les portions sont congrues. Il est vrai que le refuge est bondé.

Mardi 15 juillet : Grand bleu. Jamais content (sic !), nous montons à l’ombre vers le col de l’Ours. Puis, à travers pierriers et alpages et d’orchidées à profusion, jusqu’au col Stamene, d’où la vue embrasse les massifs du mont Castello, du mont del Sole et du mont Talvena. Au refuge Carestiato, douches chaudes et soirée au coin du feu.

Mercredi 16 juillet : La marche alterne petits bois et pierriers. Le soleil tape dur, mais la vue du col Maschesin vaut le déplacement. Au refuge Pramperet, aller aux toilettes et déjà une expédition et l’escalade est de rigueur pour atteindre le troisième lit superposé.

Dimanche 13 juillet : Bien que Dieu se reposa le septième jour, nous nous reprenons la route à travers bois au pied de l’impressionnant Pelmo. Un petit bout de route où Jo nourrit quelques chèvres, un petit arrêt dans une fromagerie pour boire un verre et acheter quelques fromages. Au refuge Coldaï, Marie-Pierre anime une soirée à la guitare au coin du feu.

Lundi 14 juillet : C’est sous un petit crachin que nous repartons en longeant le très beau lac Coldaï. Arrêt au refuge Tissi pour le dîner. Du haut de la falaise, nous découvrons le lac d’Alleghe d’un vert profond. Notre départ est salué par une avalanche de pierres, petites, mais impressionnantes. C’est avec plaisir que nous retrouvons plus de quiétude dans le petit jardin botanique du refuge Vazzoler.


Jeudi 17 juillet : Départ à 8h, car nous entamons notre plus longue étape : 6h de marche. Montée au col Sud del Val de Citta (2395m) et descente au bivouac Renzo del Mas. L’après-midi sera riche en découvertes, le chemin des lys, bordé de lys orangés, de martagon et de paradis. Rencontre de deux chamois, dont l’un se laissera observer à moins de 20m. Le refuge Bianchet nous accueille fatigués mais heureux.

Vendredi 18 juillet :     C’est par une route forestière coincé au fond d’une gorge que nous rejoignons La Muda où nous attendent Anne et sa voiture pour nous conduire à Agora. Nous optons pour une pizzeria où les quatre saisons de Jo ne furent pas celles de Vivaldi, mais désillusion. Après le repas, bus pour Cortina d’Ampezzo.

 

Samedi 19 juillet :      Voilà, la boucle est bouclée, les sacs aussi. Il ne nous reste plus qu’à rentrer et à rêver à nos prochaines escapades montagnardes.